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Titre du blog : le délire du tourneur
Auteur : crayonmagiques
Date de création : 01-02-2010
 
posté le 15-02-2010 à 00:21:52

Délire plus

Outres les réalisations en bois, en pierre ou cuivre, le petit plus est que dans la vie l'on n'est pas maître de son destin. Un jour me destinant au métier de charcutier traiteur je suis aujourd'hui président de l'association A.I.T. en passant par trente trois ans passé au sein de la S.N.C.F. sculptant et écrivant, à mes heures perdues, des romans que je pense, un jour, éditer. A bientôt......

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Ma nuit de nauce

Par Jessie Autace

 

 

Il y a de cela bien longtemps déjà, mais dans mon esprit c'était hier. J’étais alors, à l'époque, belle et élancée. Si si, vous pouvez me croire, d'ailleurs ceux qui me connaissent disent que j'ai encore de beaux restes.

A l'époque donc, j'affolais tous ceux du voisinage, de tout sexes, de tout poils, si j'ose m'exprimer ainsi. Toute de noire vêtue, à la limite de l'indécence, je prenais un malin plaisir à les aguicher. Il m'arrivait même (cela je vous le confie à l'oreille, mais ne vous empressez pas, dés que j'aurais le dos tourné, d'aller le raconter autour de vous.) il m'arrivait donc parfois de me promener dans les rues de ma petite ville, à poils, sous mon manteau.

Dans tout le quartier, je n'inspirais que désirs et convoitises. Dans le genre de garce j'étais ce que l'on faisait de mieux. Dans la rue, lorsque je croisais quelques galants, en tortillant mon adorable petit dernière, je faisais mine de les ignorer pour les aguicher plus encore. Des fois, il arriva même, qu'un malheureux, épris de mes charmes, à qui j'avais brisé le coeur, me suivit jusqu'à ma porte. Mais n'étant pas celle que vous puissiez penser, pas un seul, je dis bien pas un seul n'en franchit le seuil. Je me réservais. A qui? A quoi? Le savais-je moi-même? Je n'en étais pas

 

 

 

 

 

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très sure, puis un jour, c'est lors d'une de mes balades favorites que je le vis, là, dans un magasin. Mon coeur fit un bon dans ma poitrine, j'ai tout de suite sus que c'était lui. Je craquais littéralement. Il était beau, mais grand dieu qu'il était beau. Vous le décrire aujourd'hui ne servirait qu'à l'enlaidir, aucun mot n'étant à la hauteur de sa beauté. Ils seraient tous en dessous de la vérité. Je n'avais de regard que pour lui, lui qui venait de bouleverser ma vie, aussi, jour après jour je passais devant le magasin, passais et repassais encore. Comme s'il m'attendait, il se tenait là, droit, raide et fier comme une statue oublié par le temps. Lorsque j'abordais cette partie de trottoir je sentais mon coeur battre de plus en plus fort, ma tête tournait, j'avais, chaque fois, l'impression que j'allais m'évanouir. Mais tous les jours c'était pareil, le regardant sans en avoir l'air, je passais, fière comme une princesse, la tête haute sans le regarder franchement, mais sournoisement du coin de l'oeil. Je voyais bien qu'il n'était là que pour moi. Souvent, pour me taquiner, pour ne pas que je le reconnaisse, il se déguisait. Sous ses mille et mille déguisements je savais bien que c'était lui, mon coeur amoureux n'aurait, à ce point, pu se tromper et, pour un temps, cela suffisait à me rendre heureuse.

Vous dire, aujourd'hui, comment se fit son approche serait un tantinet trop long à vous expliquer, aussi par Edgard

 

 

 

 

 

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pour votre patience, quoi! Par Edgard! Mais non! Par égard! Quel c.. ce rédacteur. Ici, il faut que je fasse tout. C'est trop injuste! Pardonnez lui,
il boit, chuttttt!!!!!! surtout n'allez pas lui raconter.

Donc, par égard pour votre patience j'en viens au vif du sujet.

Ce fut par une nuit d'hiver, un hiver comme l'on en voit, dans nos régions, que très rarement, alors que la neige commençait à étendre son manteau blanc sur la campagne endormie, que tout fut consommé.

Je m'en souvient encore malgré les ans. J'étais très jeune et bien que cela me fut défendu, c'était mon premier. Ho! Vous dire combien cela était bon, inutile. Vous vous en doutez, n'est-ce pas? Le premier est un véritable ravissement, les autres aussi surent se montrer exquis mais, différents.

C'est dans le petit bungalow, où je logeais au fond du jardin, qu'eut lieu ma première nuit de nauce. Il était là, allongé sur la couverture écossaise qui recouvrait ma couche. Il était là qui luisait dans l'ombre. Sans rien dire je m'allongeais, à poils, prés de lui, me retenant pour ne pas lui sauter dessus, pour ne pas le dévorer. Je le devinais, le sentais prés de moi, mais cet instant je l'avais trop attendu pour ne pas le savourer. Ce suprême instant devait être celui qui allait rester gravé toute ma vie dans mon esprit.

 

 

 

 

 

 

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Je reculais cet instant fatal jusqu'aux dernières limites de mon désir. Je n'en pouvais plus, c'en était trop, comme une chienne en chaleur je me frottais à lui sans retenue. Le sentir prés de moi, dur, tendu, quelle sensation mes enfants! Avec délice je passais ma langue sur cette chose dont la tête dure et violacée qui m'attirait comme une lampe attire les papillons. Je me retenais, me retenais encore, luttant contre l'envie d'y planter mes petites dents. L'on n'est pas des sauvages tout de même! Ouai! C'est vite dit, mais je sentais bien que je glissais sur la pente du désir, j'allais craquer.

Maintenant, au dehors, la tempête (de joie)......

 

-"Hé! Arrêtes tes conneries à la noix, scribouillard de mes fesses. T'es pas payé pour ça!...... Quoi? .......Tu n'es pas payé du tout! Oui, mais ce n'est pas une raison! C'est la mienne de nuit de nauce et je te demanderais, à l'avenir, de ne plus la troubler. "

Bien, ce-ci étant dit,....... zut! Où en étais-je? Là c'est le trou.....

-"Dis voir mon cher J-P, mon très cher J-P!"

-"Quoi encore Jess! D'abord tu m'engueule, et ensuite ce sont des mamours. Aurais-tu, par un bien curieux hasard, perdu quelque chose?"

-"Tous juste mon cher J-P, mais ne sois pas vache, aides

 

 

 

 

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moi. J'ai perdue le fil de mon récit."

-"Bon, c'est bien parce que j'ai de l'estime pour toi."

Maintenant donc, au dehors, la tempête faisait rage. La neige, en tourbillons, poussait par le vent, sous la porte disjointe, venait jusque sur ma couche. Ces petites brûlures froides mettaient une touche finale à mon excitation. Je lui sautais dessus avec la ferme résolution de me laissais aller à mes plus bas instinct, d'assouvir mon désir tout entier. J'enfonçais déjà au fond de ma gorge sa tête dure et violacée (je sais que je me répète mais c'était tellement bon) et par jeu j'effectuais un mouvement de va-et-vient, quand une branche, cassée par le vent, vint s'écrasez sur le toit de mon logis. Je sursautais, quel était donc ce bruit qui venait, inopportun, troubler mon désir. M'étant rapidement assurée que ce bruit parasite n'était que le fait du vent, je revins à mes occupations premières, c'est à dire celles que vous devinez. Bien vite je retrouvais ma couche encore tiède. Lui, il n'avait rien perdu de sa raideur, inutile de vous dire si je m'en privais. Il était là, rien que pour moi. Je n'arrêtais, un seul instant, de le sucer, de le mordiller, retenant mon souffle. Quelle volupté, que dis-je, un régal, rien que de repenser à cet instant suprême j'en suis toute chose. Ha! Mes amis, au moment précis ou j'augmentais la pression de mes dents, je le sentis se répandre dans ma

 

 

 

 

 

 

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bouche. Il explosa littéralement, un liquide gluant se répandit sur ma langue avide qui se délectait de ce jus semblable à de la moelle, à moins que cela en fut. Goulûment j'aspirais ce divin nectar, je m'en délectais. Ho! comme j'aurais aimé que ce moment n'ait de fin. Je savais bien que tout à une fin, mais malgré tout je gardais espoir, espérant un miracle je continuais à le lécher, récupérant ici et là de merveilleuses gouttelettes qui s'étaient égarées. Dans le silence de la nuit je poursuivais ce que j'avais si bien commencé. Seul mon souffle rauque trahissait ma présence. Respectueux de mon plaisir la nature, le vent, la neige, tous s'étaient apaisés, un peut comme l'on se recueille auprès de la dépouille d'un proche , d'un ami disparu. Je n'étais plus moi-même et sans retenue aucune je plongeais mes crocs acérés dans ce corps spongieux, je le rongeais tout à loisir achevant ainsi ma nuit de nauce, je devrais plutôt dire :" nuit de n'os".

 

Si certain d'entre vous sont, par ce récit, un peu déçus, qu'ils apprennent à leur dépend que dans la vie il faut mettre une dose d'humour en tout et ne pas voir ce qui n'est pas, ne pas lire ce qui n'est pas écrit. Une dernière chose encore, si d'aventure vous gardez quelques beaux nonnos, de grâce! Ne m'oubliez pas.

 

Jessie Autace

 

(Toutes ressemblances avec des êtres ou des choses existantes ou ayant excitées ne serait pas le fait du hasard mais bien fait exprès)

 

 Quelques champignons ramassés  en forêt ou à domicile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                 voir suite du délire plus 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

margot53 le 16-02-2010 à 17:15:59
bon d'accord monsieur touche a tout il faudrais que je prévienne sur mon blog que tu est mon ami je ferais un commentaire dans quelques jours en tout les cas je te felicite tu est la vedette du jour continu a nous régaler de ton savoir je vous bisoute toi et gigi

ta cricri préférée
Jakin le 16-02-2010 à 08:11:40
Compliments pour la photo du jour et bonne continuation.....

Jakin, smiley_id210602
ricardo le 16-02-2010 à 04:41:17
Félicitation pour cette "reconnaissance du jour " ...


@micalement, Ricardo